Michael Meadowcroft, est un visiteur régulier de la famille Charasse. Ancien député britannique et actuellement militant du parti Liberal Democrat - le parti le plus proche au PRG - il nous livre sa vision de l’accord entre son parti et les conservateurs.
Les législatives au Royaume-Uni ne comprennent qu’un seul tour et à l’habitude le résultat du scrutin partage les sièges de parlementaires, presque artificiellement, entre les deux grands partis, conservateur et travailliste. Mais des élections récentes ont donné au parti Liberal Democrat suffisamment de députés - cinquante-sept – ce qui le rendait l’obligatoire partenaire d’un gouvernement de coalition conservateur-libéral démocrat puisqu’aucune autre alliance ne permettait de dégager la majorité absolue des 326 sièges. Par conséquent il y a des ministres libéraux-démocrates pour la première fois depuis 1945.
Les électeurs ont donc donné aux députés libéraux-démocrates la position politique la plus difficile et la plus pénible. Nick Clegg, chef du parti Liberal Democrat, s’est entretenu avec des autres chefs de partis et en premier avec les conservateurs, le parti détenant le plus de sièges parlementaires.
Les séances de négociation avec les travaillistes ont été « robustes », beaucoup d’anciens ministres rejetant un accord gouvernemental et refusant une démarche vers nationalistes d’Ecosse, sans lesquels l’arithmétique d”une coalition ne fonctionnaient pas.
Manifestement il nous fallait un gouvernement et nous ne voulions pas conservateur, minoritaire et instable, sans aucun engagement sur la réforme électorale. L’accord avec les conservateurs promet un référendum sur un nouveau système d’élection - le vote alternatif : un petit pas dans la bonne voie vers un vrai système proportionnel. En outre il donnera au parti une petite garantie contre des ravages électoraux que rencontrera inévitablement cette coalition pendant une tempête économique.
Ce n’est pas mystère que la plupart des libéraux-démocrates auraient préféré un accord avec des travaillistes mais ce parti a subir une telle défaite cuisante qu’aucun accord n’était possible.
Et a ceux qui peuvent s’inquiéter de la coalition actuelle, je dis ‘quel autre choix était possible?’ Notre parti est aussi radical qu’avant l’accord, et il continue de revendiquer toujours son indépendance.